Connaissez-vous le chien chanteur ?

Des chiens qui hurlent (plus ou moins) au rythme de la musique jouée par leur propriétaire, on en a déjà tous vu des vidéos sur le net. Sans compter le lévrier de Pink Floyd qui accompagne l’harmonica dans la chanson Mademoiselle Nobs (album Meddle – mais bon là, faut connaitre).

Quoiqu’il en soit, il existe un « vrai » chien chanteur, connu aussi sous le nom de dingo de Nouvelle Guinée ; et figurez- vous, la morphologie de sa gorge est unique et lui permet d’émettre des cris extrêmement modulés.

Caractéristiques

Le chien chanteur de Nouvelle Guinée n’est, en fait, pas à proprement un chien : il en diffère assez manifestement par des composantes aussi bien physiques que comportementales, qui font de lui un animal sauvage (comme son cousin le dingo d’Australie). Jadis domestiqué, il est très probablement retourné à l’état sauvage, il constitue une espèce distincte qui vit exclusivement dans les montagnes rocheuses de Nouvelle Guinée.

La race est rare, voire peut-être éteinte dans la nature car aucune observation approuvée de ces « chiens » n’a été faite depuis les années 70. Cependant, des reporters sur le terrain les auraient entendus chanter au loin lors d’une investigation menée à leur recherche.

Aspect physique

De son nom scientifique Canis lupus hallstromi, le chien de Nouvelle Guinée s’apparente au loup gris et au chien domestique ; les analyses ADN ont montré toutefois des spécificités chez ce canidé, qui en font une sous-espèce du genre à part entière. Les chiens chanteurs présentent deux robes : soit noire, soit rousse avec le museau noir ou parfois plus clair.

Une parenté a été démontrée avec le dingo, mais l’on ignore lequel descendrait de l’autre. Décrit comme relativement court sur pattes avec une tête large, le chien chanteur mesure de 30 à 45 cm à l’épaule et n’excède pas les 14 kg : un petit gabarit comparé au dingo ou à d’autres chiens de montagne, mais il est robuste et musclé.

Préservation

Pour des raisons de conservation de l’espèce, le chien chanteur de Nouvelle Guinée est élevé depuis longtemps en captivité ; d’ailleurs, les seuls spécimens connus et réellement observés ne vivent pas dans la nature. Il peut être sociabilisé et plus ou moins éduqué, mais c’est un animal qui reste très sauvage : il ne considère personne comme étant vraiment son maître. Inutile donc d’en chercher un dans une animalerie à Paris sur les quais de Seine 🙂

Discret, rusé et bon chasseur, c’est une relique de la vie des premiers chiens et du patrimoine des peuples locaux – ces derniers ne vivent plus avec depuis de nombreux siècles, mais le gouvernement est sensible à sa préservation. La consanguinité dans la population captive et l’hybridation sont les principales menaces pour l’espèce.

(photos Creative Commons by R.G. Daniel & Valérie Abbott)

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