La perruche callopsitte : un compagnon hors du commun

Cette moyenne perruche, d’une trentaine à une quarantaine de cm de long, est en réalité un petit cacatoès. Dotée d’une huppe qui lui donne son air si particulier, son plumage est dans les tons gris, avec des touches de blanc et de jaune, et parfois des stries sous la queue et sur les ailes. Elle arbore de petites taches rouge-orange sur les joues, qui lui donnent l’impression de s’être mis du blush! Il s’agit d’une espèce d’origine australienne, qui porte bien son nom complet de callopsitte élégante.

Une espèce unique

La callopsitte est la seule espèce du genre Nymphicus, qui lui donne son autre nom de perruche nymphique. Il s’agit d’un oiseau de compagnie idéale, de par sa grande intelligence, ses capacités mimétiques et son caractère sociable. Mais Rome ne se fait pas en un jour : si votre perruche n’a pas été prise au nid et élevée à la pipette, il faudra s’armer de patience et de douceur pour l’apprivoiser, mais les progrès sont généralement satisfaisants car la callopsitte sait reconnaître son maître !

« Une main de fer dans un gant de velours » : telle est toutefois la devise nécessaire à quiconque veut dresser cette perruche, car elle peut être aussi extrêmement capricieuse, et têtue… mais elle ne sera jamais ingrate. Souvent, comme pour beaucoup d’oiseaux de cage, les mâles sont plus propices à être apprivoisés, mais il ne s’agit pas d’une règle absolue. La callopsitte est un animal qui a, avant tout, de la personnalité et un caractère bien trempé, ce qui fait son éventuelle difficulté mais aussi son plus grand charme.

Un oiseau fascinant

Jusqu’ici, il est vrai que j’ai émis, à propos de la callopsitte, un certain nombre de réserves. Mais c’est que j’ai connu plusieurs de ces perruches, et en ai même possédé une, étant plus jeune. Je pense que ces oiseaux sont adaptés à une personne calme et mâture, il ne faut pas laisser son éducation aux enfants qui ne sont pas forcément à même de comprendre les enjeux de confiance et de rivalité qui peuvent exister entre un homme et un animal, si petit soit-il et bien qu’il soit en cage… Je regrette aujourd’hui d’avoir été trop jeune pour le comprendre, à l’époque où nous avons adopté Titou, ma famille et moi, et de n’avoir su ni pu développer de vrais rapports de complicité avec lui. Je voudrais renouveler l’expérience un jour dans ma vie, car c’est vraiment touchant de voir cette petite bête s’adapter à la vie des humains, et voler d’une épaule à l’autre avec une assurance non dissimulée :).

Bien soigner sa perruche

D’un point de vue quotidien/pratique, tout d’abord, s’occuper d’une callopsitte sortie du nid n’est pas l’affaire de tout le monde : mieux vaut laisser cette part du travail à un éleveur professionnel. On trouve en supermarché, chez le vétérinaire ou en animalerie (ces deux dernières options étant toujours préférables, mais chacun fait ce qu’il peut avec son budget) des mélanges de graines spécial callopsitte, ou plus communément pour « grandes perruches ». Les marques les plus répandues et de confiance sont à priori Vitakraft et Benelux.

En outre, on peut aussi offrir à la callopsitte du millet en branche et des os de seiche (à ramasser sur la plage éventuellement, et à préalablement bien rincer et frotter à l’eau claire) qui lui permettront de se « faire le bec » et de s’occuper tout en lui apportant des minéraux. La callopsitte doit toujours avoir de l’eau fraîche et claire à sa disposition, dans un abreuvoir prévu à cet effet. Autre chose importante : veiller à choisir une cage pour perruches et perroquets, et non pas pour oiseaux dits « à bec droit » (serins, mandarins, colombes…) : ces derniers n’ont pas besoin de grimper, alors qu’il faut à la callopsitte une cage aux barreaux horizontaux, précisément à cet effet. Cet oiseau est d’un naturel joueur : il lui faudra aussi des jouets, grelots etc, que l’on trouve également en animalerie.

De nombreux livres expliquent en détail les soins et l’éducation à donner à sa callopsitte, notamment aux éditions Eugen Ulmer ou De Vecchi. Ils se trouvent facilement dans les grandes librairies et animaleries spécialisées, et mieux vaut être préparé, croyez-moi : j’ai connu une callopsitte plus vieille que moi qui a vécu jusqu’à l’année dernière : elle avait 28 ans !

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