Equithérapie : un beau crin d’espoir

Cette semaine je vais vous présenter un sujet qui me touche particulièrement : l’équithérapie. Cette spécialité médico-sociale se rattache à la psychologie : son but consiste en une aide à la socialisation au contact du cheval, pour les individus en situation de handicap tels qu’enfants autistes, handicapés psycho et/ou moteurs, … Mais s’adresse aussi aux personnes en échec, présentant notamment des difficultés à communiquer, ou simplement souffrantes d’un point de vue physique comme moral.

Grands principes

Aussi appelée hippothérapie ou médiation équine, l’équithérapie est « un soin psychique médiatisé par le cheval » (source : Société française d’équithérapie). La définition officielle ajoute que ce soin est « dispensé à une personne dans ses dimensions psychique et corporelle » : au contact du cheval, le patient vit un mieux être car cet échange avec un être vivant qui ne juge pas, c’est avéré, fait du bien au corps et à l’esprit. L’animal apaise, rassure, adoucit, et permet une prise de conscience du monde extérieur, une avancée vers la responsabilisation de soi dans son rapport à autrui.

Objectifs

Créer une relation avec le cheval apprend (ou réapprend) à se sentir exister : celui-ci devient au sens propre un partenaire thérapeutique, en fonction de la pathologie et des difficultés du patient, et des objectifs fixés par le thérapeute en fonction de son analyse et de sa spécialité. L’équithérapeute en effet a toujours une formation d’origine dans un domaine comme la psychothérapie, orthophonie, kinésithérapie, ergothérapie, rééducation fonctionnelle, etc. ou bien dans l’action sanitaire et sociale.

Attention l’équithérapie n’a rien à voir avec l’équitation ou même le sport ou loisir adaptés, car il s’agit d’une démarche et d’une prise en charge individuelles dans un espace thérapeutique, où vont intervenir le soignant et l’animal « médiateur » dans un but d’apaisement émotionnel.

Comment ça marche ?

Le but du thérapeute n’est pas de soulager directement le physique du patient, mais d’atténuer les symptômes psychosomatiques (répercussions du mental sur le corps) via un mieux être recherché au contact de l’animal. Les voies empruntées, elles, sont à la fois psychiques et corporelles : discours, partage émotionnel, sensorialité, transfert, envie… ; mouvement, parole, gestes, etc. Ces moyens touchent à l’esprit et à la personnalité de la personne souffrante. Il faut dire que le cheval n’est pas un être anodin : accessible et gentil, il permet un exercice valorisant socialement, basé sur la relation de confiance qui se crée, à la fois rassurante et dynamique.

Une fois en selle, l’équithérapie a l’avantage de développer les capacités psychomotrices, notamment l’équilibre et l’appréciation des distances, et améliore la capacité de concentration. La méthode fait de réels miracles sur les enfants, poussés par leur désir de rapprochement avec l’animal, mais ses bienfaits ne s’arrêtent pas là : il permet aussi, par exemple, un traitement des addictions auprès de publics adultes.

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